Des petites nouvelles méritées après 3 mois d'absence... beaucoup de choses à vous raconter

Après plus de 3 mois d’absence (honte à nous n’est ce pas ;-) ) ; nous nous devions d’écrire un article pour vous raconter toutes nos péripéties depuis tout ce temps, mais pour cela, il va nous falloir remonter fin Octobre, du côté de a côte Ouest, et plus exactement du côté de Margaret River.

Nous nous trouvons donc à Margaret River, où nous travaillons actuellement dans la taille des vignes. Nous sommes engagées par Labour Solution qui tous les jours nous répartit dans différentes fermes. Nous devons donc occupé nos week ends et nous avons en tête de s’enfoncer un peu dans les terres pour essayer de trouver un boulot mieux rémunéré. Nous roulons donc en direction de .. RIEN. Un Français rencontré à Perth nous a indiqué des petits villages où nous serions susceptibles de trouver un job. Sur la route, petit soucis de voiture. D’une seconde à l’autre, la direction de la voiture ne répond plus. Nous nous arrêtons sur le bord de la route et constatons les dégâts sous le capot : du liquide de transmission partout… Malheur pour nous, nous sommes le vendredi soir, perdues dans un « bled » et tous les garages avoisinants ne seront pas ouverts d’ici lundi. Dépitées, nous décidons de passer la nuit dans un camping pour prendre la meilleure décision dès le lendemain. Par chance, nous trouvons ouvert ce qui ressemble à un garage où un employé inspecte notre 4x4. Verdict, une fuite dans le joint de transmission, mais celui-ci nous assure que l’on peut rouler encore, en remettant régulièrement du liquide de transmission (qui coule énormément). Nous nous remettons donc en route mais après quelques heures et l’état de la voiture qui se détériore, nous décidons de ne plus rouler au risque d’endommager la voiture. Nous tournons donc partout dans le village où nous nous trouvons, et comme on s’y attendait, tout est fermé. Par chance, nous voyons  un hangar ouvert où juste un ouvrier travail. Jour de chance pour nous, ce charmant Monsieur est mécanicien et inspecte notre voiture. Il ira même jusqu'à ce déplacer au magasin pour nous acheter les pièce de rechanges et réparer notre véhicule, qui sans lui, n’aurait pu continuer très longtemps. On reprend donc la route, direction un rodéo  Australien. Nous assistons donc a notre premier rodéo et notre première « fête » Australienne : ambiance country, tous habillés de bottes et de chapeaux de Cowboys, nous passons un agréable après-midi dans ce petit village. Maintenant, il nous faut retourner à la recherche de travail éventuel. Nous roulons dans les terres mais nous nous rendons vite compte que nous nous trouvons à l’écart de tout, et loin de tous villages : fin de la recherche, nous préférons rester à Margaret River et chercher du travail dans une autre direction. Retour à Glenbrook estate où notre petit campement et le boulot nous attend dès le lendemain.

  Depuis quelques jours malheureusement, nous avons de plus en plus de « day off », et bien souvent pour des raisons qui n’en sont pas ; annonce de pluie hors qu’il fait plein soleil et que d’autres équipes travaillent, absence de boulot hors que nos voisins travaillent… on décide donc de renoncer à ce travail qui ne nous permet pas de mettre de l’argent de côté et décidons donc de foncer sur la côte Sud, dans les environs de Melbourne où nous avons plusieurs adresses pour du travail en ferme.

Avec peu de sous et un budget calculé dans les moindres centimes pour le long trajet qui nous attend, nous replions notre campement et démarrons le mercredi, pour être samedi soir à destination. 4000 km en 4 jours, la route s’annonce longue.

Vu le temps qui nous manque, nous ne pourrons nos arrêter sur la route qu’une seule fois, notre choix se porte donc directement sur la ville d’Espérance, réputée pour ses superbes plages. Nous voilà donc sur la route d’Espérance où nous serons ce soir. Arrivées dans cette ville, et étant donné l’heure tardive, nous décidons de dormir dans notre voiture, dans un cul de sac pour éviter d’attirer l’attention. Le lendemain, nous nous rendons donc sur la plage « incontournable » d’Espérance… Quel paysage, une plage immense, désertique, une eau bleu et le tout encerclé par de superbes rocher, et de plus, un superbe soleil… Nous sommes émerveillées de cette plage et décidons donc de s’y poser un moment, histoire de profiter un peu avant de poursuivre la longue route qui nous attend.

Tic tac tic tac.. l’heure avance et le trajet nous attend, nous devons donc reprendre la route pour avancer rapidement. Nous roulons donc jusqu'à 21h au milieu du désert. Il est temps de faire le plein avant la prochaine station qui se situe à 400 km. PAF, première embuche du trajet, notre carte est rejetée et nous n’avons plus rien d’autre (nous sommes en attente de notre salaire qui n’arrivera pas avant lundi prochain). Que faire, perdues dans un petit village, sans sous, le plein est fait mais nous ne savons pas payer !!!). Par chance, la responsable de la station service, nous voyant dans cette détresse, nous laisse partir en ayant pris nos références bancaires, nous demandant juste de faire le versement une fois qu’il nous sera possible de le faire. Nous sommes de plus en plus émerveillées de cette mentalité, cette confiance que les Australiens ont. Nous roulons donc encore une centaine de kilomètre pour finalement décider de s’arrêter dans une station essence : et oui, il n’y a que ça dans ce désert sur des centaines de kilomètres. Nous ne prenons donc aucun risque et dormons dans un endroit sécurisant.

Les autres jours de route se ressembleront tous, des routes interminables au milieu du désert, des stations services tous les 400 km, et rien, rien rien, hormis les voitures que nous croisons et avec qui nous échangeons des grand bonjour ; n’ayant rien à faire, il faut bien que les gens s’amusent sur la route ;-).

Après cette longe route, nous voilà donc arrivées près de Seville, situé à l’Est de Melbourne, où un travail dans le picking de cerises nous attend. Nous trouvons donc un Wikicamp proche de Séville, où nous tomberons de fatigue après ce trajet.

Nous voilà donc dimanche matin, direction Séville, où Daren, le propriétaire de la ferme nous attend. Présentations faite, nous installons notre camp pour commencer dès demain notre première expérience dans le picking de fruit. Le soir même, nous ferons la connaissance de 2 couples de Français avec qui nous travaillerons, et avec qui nous allons très vite nous entendre à merveille. Nous voilà donc en route pour plus d’un mois de travail dans les cerises… les premiers jours sont dures, et nous avons du mal à nous imaginer que certaines personnes savent picker plus de 500 kilos par jour, mais les habitués nous rassure, il faut être patient et l’expérience viendra rapidement. Nous nous accrochons et serons patients. Premiers day off en vues, nous décidons donc d’aller sur Melbourne, que nous n’avons vu que de nuit et en vitesse, de plus, les Français nous on fourni une adresse dans le centre où nous pourrons dormir tranquillement dans notre voiture, avec une douche à proximité, et surtout, sans risque d’avoir une amende. Nous voilà donc au Dock de Melbourne, d’où nous avons une vue surprenante sur la ville. Nous passerons donc 2 jours là pour découvrir Melbourne.

Quelle ville magnifique, assez Européenne dans certains de ces bâtiments, mélangés aux grandes tours. Une ville verte à dimension humaine où il fait si bon se promener. Nous visitons donc tous les endroits phares de la ville ; les rues où tous les artistes peuvent exprimer leur art à travers leurs tags, Federation Square où tous se retrouvent et profite du soleil au milieu d’artistes de tous genres, les bords de rivières où tous e rejoignent pour aire de l’aviron où boire l’apéro, le jardin botanique Royale, un écrin de verdure impressionnant situé en plein milieu de la ville, le réputé Victoria Marquet où il fait bon se balader au milieu de cette multitudes de produits frais,  la fameuse tour de laquelle il est impressionnant d’admirer le couché de soleil dominant toute la ville… Bref, de nombreux endroits tous aussi agréables les uns que les autres, mais que nous n’avons pu visiter que rapidement… nous reviendrons par après.

De retour à Séville, nous reprenons le travail dans les cerises. Mais un jour, sans raisons particulières, le patron décidera de faire travailler tout le monde sauf nous. Un peu déçue, nous nous faisons une raison et l’acceptons, mais le soir même, celui-ci  nous annonce que le lendemain, nous serons les seules en day off. Vu cette réaction que nous ne trouvons pas réglo, surtout sans aucune justification, nous décidons de partir travailler autre part. Nous reprenons donc vite contact avec les numéros que nous avions en réserve, et nous voilà avec 3 propositions de travail, la chance tourne apparemment ;-). Nous passons donc notre dernière soirée avec nos amis Français ; Sab, Ben, Mélody et Ben, que nous quittons avec nostalgie.

Direction une ferme située à quelques kilomètres de là, où nous découvrons une exploitation de framboises. Nous visitons les lieux avec le propriétaire, mais nous ne sommes pas plus convaincues ; pas d’accommodations, un salaire peu attrayant, nous décidons donc de tenter notre chance à l’adresse suivante dans notre répertoire. Nous quittons donc la région de Yarra Valley pour se rendre à Shepparton. Arrivée à destination, la propriétaire du camping ( et « contractor »), nous fait visiter les différents hébergements qui s’offrent à nous. WAW , ça refroidit vu le prix et les possibilités. Nous avons comme choix :
- Loger dans notre voiture ou tente pour 100$ sans électricité
- Une cabine de 4 personnes pur 250$ la semaine
- 300$ pour une caravane vétuste mais à deux
On a vite opté pour la caravane, même si elle était vétuste, on avait enfin notre petit chez nous.
Lendemain, levées à 05h00 pour démarrer à 06hà0, direction une ferme de cerise pour le picking. Notre motivation est vite retombée quand nous avons vu de quoi il s’agissait. Au final, nous nous sommes retrouvées dans une ferme qui engageait des clandestins, et ils les sous payaient… Nous n’avons pas attendu midi pour aller se plaindre de la situation dans laquelle nous nous trouvions, surtout ce qui nous avait été promis. De retour au camping, direction la propriétaire pour avoir des explications et surtout la paye. Le lendemain, changement de ferme, nous stressions, mais au final nous sommes tombées dans une bonne ferme et nous avons pu faire de bonnes journées, ça rassure.

Après une semaine de travaille, et tous les arbres vides, un nouveau changement, qui nous remet dans la même situation qu’au départ. Tous dépités, nous nous mettons là recherche d’un nouveau travail, et notre espoir de partir à Bali s’est envolé vu toutes ces arnaques et les sous qui ne rentrent pas…. Par chance, nous allons recevoir notre paye mais les billets augmentent, de plus nous avons failli nous faire voler la voiture… que des misères qui nous mettent au plus bas de notre forme… mais il faut toujours garder espoir. Nous changeons donc de contractor pour se retrouver dans une ferme d’abricots, tous motivés sans savoir à quoi nous devons nous attendre.. et au final, 36$ pour une « bine » de 1m³… que l’on remplit en une journée de 10H.. au final nous voilà payées 36$ pour une journée de 10h… retour à la case départ… dépitées, nous passons des heures au téléphone dans l’espoir de trouver un travail dans les cerises… que des réponses négatives … un dernier appel qui nous redonne espoir. On nous propose une place dans le picking de framboises, c’est déjà mieux payé donc nous n’hésitons pas.

Nous voilà sur la route, pour aller où ? Deviner ? Près de Séville.. juste une impression de tourner en rond ;-).

Nos arrivons donc à Séville, et pour notre plus grand bonheur, la ferme fait aussi du picking de cerises, nous ne pouvions pas rêver mieux. Le lendemain, nous nous rendons compte que la chance tourne vraiment, en plus de cueillir des cerises, nous sommes payés beaucoup plus, et le travail est d’une facilité, nous retrouvons donc espoir et tout ça fait du bien. Nous pouvons donc fixer notre date de départ pour Bali et réserver nos billets ; quel bonheur et délivrance.

17 décembre : JOYEUX ANNIVERSAIRE Lau, même si nous travaillons, nous nous retrouvons le soir avec nos amis les Français pour une petite soirée en l’honneur de Laurane. Ca fait du bien de les revoir et passer une agréable soirée.

Après 2 semaines de travaille dans le picking, nous voilà donc à l’aéroport de Melbourne, nous allons passer notre dernière nuit en Australie, direction l’Indonésie pour passer nos fêtes de fin d’année.
Mais 2 galères ne vont pas sans 3, ça serait trop beau. Nous voilà 12h avant le check-in, mais sans tickets.. très dérangeant en effet. Malgré plus de 10 appels à la compagnie, nous ne recevons aucun billet. Que faire ?! L’avion décolle dans moins de 7h et nous n’avons rien. Nous décidons donc de prendre un aller simple en dernière minute, et nous verrons pour le retour plus tard sachant que les finances sont limitées et que tout est calculé. Rassurées, nous pouvons dormir quelques heures avant le décollage. Et si nous vous disions que les misères ne sont pas finies, est ce que vous nous croiriez ?! Pourtant vous devez… arrivées au comptoir du check-in, nous nous voyons refuser l’accès à l’embarquement. Sachez que pour partir en Indonésie, sans billet retour vous ne pouvez y aller. Il nous reste donc moins de 1h30 pour avoir un billet retour.

La course commence entre trouver un taxi à moindre prix, qui doit nous conduire à la banque pour nous permettre d’effectuer un transfert, une fois de retour en vitesse à l’aéroport, trouver une prise pour recharger le téléphone et trouver un billet qui rentre dans nos finances pour le retour.. sans ça, nous perdons notre billet aller et les sous qui vont avec.. fatiguées, épuisées par ces nombreuses embûches, nous parvenons malgré tout à régler tous ces problèmes et nous décollons pour l’Indonésie. Ouf, quelle délivrance.

Nous voilà arrivée à Bali, 23 décembre. A peine sortie de l’avion, l’humidité étouffante nous tombe dessus, nous sommes épuisées et la chaleur n’aide pas, mais au moins nous y sommes :D. Nous trouverons notre premier logement assez facilement, une grande chambre, un grand lit, une superbe salle de bain… Nous voilà au paradis, que ça fait du bien. Nous réservons nos billets pour dès le lendemain, prendre le bateau direction Gii Trawangan, où nous passerons les fêtes de fins d’années.
Voilà, les vacances et les fêtes commencent, une superbe île, un logement génial, des prix dérisoires… on ne pouvait pas rêver mieux. Nous allons enfin pouvoir se poser et en profiter.. nous passerons de superbes fêtes là bas, avec un buffet géant, une table au pied de la mer, et un décor magnifique. Que demander de plus. Même si nous n’avions pas vraiment la sensation d’être à Noël (soleil, plage, cocktails ne font pas vraiment parties de notre « magie de noël »), nous passons cependant de superbes moments.

Nos journées sont à envier ; American breakfast les pieds dans le sable, petits plongeons dans une eau turquoises, petites séance de snorkeling avec des tortues, souper au bord de l’eau pour rien… nous tombons amoureuses de l’île… et nous savons que nous reviendrons en Indonésie.

Toutes les bonnes choses ont une fin, nous devons reprendre l’avion car un nouveau travail nous attend en Australie. Nous reprenons donc l’avion la nuit du 31 décembre.. et oui, nous fêterons nouvel an dans l’aéroport, pas très habituel mais au moins nous pourrons dire un jour que nous l’avons fait. Au final, nous n’avons même pas eu l’impression que nous étions une nuit de nouvelle année ; personne ne criant dans l’aéroport, un avion vide, aucune attention du personnel de bord, bref, une nuit comme les autres …

Nous voilà donc le 03 janvier à Rawson, situé à 2h30 à l’Est de Melbourne. Nous avons rejoint nos amis Français dont 2 d’entre eux quittent l’Australie dans quelques jours. Nous nous installons dans notre bungalow, qui sera notre future maison pour les 3 mois à venir. Début du boulot dans les myrtilles. Pas évident de se dire que nous allons y passer 3 mois mais au moins nous avons une place fixe pendant ce temps, et de l’argent qui rentre donc nous n’avons pas  à nous plaindre, nous verrons par la suite. 

Dernière petite annecdote : il y a quelques jours, Margaux, une Française travaillant avec nous dans les myrtilles à fait une chouette rencontre : le deuxième serpent le plus dangereux et vénimeux d'Australie l'a poursuivre. Le fermier et le superviseur ont mis 10 min à coups de fourche et de pelle pour décapiter ce dernier, malheureusement, nous n'avons pu prendre de photos car il est interdit de tuer ces serpents, allez comprendre cette absurdité ;-).

Voilà notre récit des 3 moins passés, il était temps nous savons, mais maintenant que nous sommes dans le picking de myrtilles pour 3 mois, nous n’aurons pas énormément de chose à vous raconter, donc ne vous étonnez pas si vous n’avez pas de nouvelle pendant quelques temps.. nous commencerons notre road trip d’ici avril et là enfin vous pourrez profiter de tous nos articles qui seront beaucoup plus régulier. 

En attendant ce moment, merci de nous suivre et nous vous envoyons toutes nos meilleures pensées et nous vous souhaitons une excellente année 2016.

A très bientôt.

Lau & Isa